La Grande Loge Féminine de France, GLFF, doit tenir son convent (assemblée générale) à la fin du mois de mai. C’est l’occasion de faire le point sur cette petite obédience qui va devoir choisir entre trois candidates à la grande maîtrise.
La GLFF c’est :
450 loges réparties sur 12 régions
Plus de 13 000 membres dont près de 10 000 sœurs maîtresses
Toute obédience acquière au fil du temps une originalité qui l’identifie par rapport aux autres. Cette identification est souvent réductrice car elle semble généraliser une particularité qui ne se retrouve pas forcément dans le travail des loges.
C’est ainsi qu’on dit souvent que le Grand Orient de France (GODF) est plutôt à gauche et s’implique dans le champ social, alors que la Grande Loge Nationale Française (GLNF) est plutôt à droite ; ces raccourcis sont forcément réducteurs et concernent surtout l'extériorisation des conseils de l'ordre.
Pour la GLFF, les dernières prises de position du conseil de l’ordre de cette obédience concernent essentiellement le droit des Femmes :
suite à l’outrage subit par la Présidente de la Commission européenne, Madame Ursula Von der Leyen, par le Président turc Erdogan,
à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes du 8 mars,
pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre
à l’occasion de la mort de Gisèle Halimi.
Le dernier message adressé aux sœurs par Marie-Claude KERVELLA-BOUX, GM actuelle est sans ambiguïté.
Les 28 et 29 mai, à l’occasion du convent 2021 qui se déroulera en visio réunion, trois sœurs se présentent aux votes des députées des loges pour accéder à la grande maîtrise :
Marie Thérèse BESSON, de la R∴ L∴« Aravna» n° 289 à l’orient de Lyon (Région Rhône Alpes)
Martine LEIMBACH, de la R∴ L∴« Mozart » n° 59, à l’orient de Paris (Région Paris et Hors-Hexagone)
Catherine LYAUTEY, de la R∴L∴« La Rose de Saron » n°96 à l’orient de Paris (Région Paris et Hors-Hexagone).
Il semble que le débat va surtout se concentrer sur le choix entre Marie Thérèse BESSON qui a déjà été grande Maîtresse de 2015 à 2017 et Catherine LYAUTEY qui est porteuse du renouvellement et d’un certain dynamisme.
Deux profils bien différents :
Catherine Lyautey a eu une première carrière professionnelle dans le monde du commerce avant de s’investir dans le service public via l’administration politique. Elle est connue pour son sérieux et sa connaissance des dossiers.
Marie-Thérèse Besson après une expérience professionnelle de sage-femme s’est consacrée à l’administration d’établissements de santé privés. Durant sa grande maîtrise, elle eut un discours très ambitieux concernant la franc-maçonnerie féminine qui, semble-t-il, ne s’est pas concrétisé.
Cette élection de la grande maîtresse par les députées des loges se caractérise par un scrutin direct contrairement au Grand Orient de France où le grand maître n'est l'élu que de 37 membres du GODF qui eux-mêmes ne sont les élus que d'une minorité de loges. Le scrutin direct assure seul une réelle légitimité à l'élu-e.
Mise à jour du 30 mai 2021 :
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