Un de mes frères, considéré comme un incurable, est sur le point de mourir ; il en a conscience et accepte l'échéance. Je lui ai offert ce poème :
A toi, mon cher André
André, mon cher André,
Tu m’annonces que tu pars.
Ton regard si doux,
Me montre que t’es à bout
Acceptant le départ
Tant de fois repoussé.
Grand corps malade,
Te voilà à la fin,
Après tant d’années
De courage acharné
Contre ces aigrefins
Objets de tes ruades.
Te voilà résigné
De voir ta monture
Proche du grand repos,
Te mettre en lambeaux
Abaissant la voilure,
Annonçant ton décès.
Sur ton lit de malade
Dans une chambre anonyme
Ton esprit vagabonde.
Ce n’est plus ta faconde.
Tu cherches un choronyme
En guise d’escapade.
Que te dire,
Mes larmes n’t’apportent rien.
Mon amour impuissant
En devient indécent.
Je t’admire de te voir aérien
Avec tous ces souvenirs.
Chapeau mon cher André
Tu seras un exemple,
Un repère, pour celui qui arrive,
Une jeunesse pensive
Au regard surprenant,
Ton petit-fils adoré !
Digne et mesuré,
Tu affrontes serein
L’inéluctable fin.
Emportes dans ton voyage,
Une sorte de confiage,
Toute ma fraternité.
Merci pour ce poème qui bien que dédié à un homme que je n'ai pas connu, reflète si bien les émotions que je ressens en ce moment, alors que mon meilleur ami, une belle personne qui m'a donné un amour-amitié inconditionnel est en train de vivre ses derniers jours sur terre.
Merci pour votre commentaire. André est décédé aujourd'hui. Il aurait tant voulu rendre l'âme chez lui, mais ce ne fut pas possible.
Merci, pour lui pour cet émouvant poème ... que son chemin soit parsemé de roses ... une autre vie commence peu à peu ... dans un espace que seul les dieux connaissent ... profonde affection, celui qui creuse ...